Ensemble de cours textes, exercices & délires, tous sauvagement plus absurdes les uns que les autres.
Les premiers sont de petits jeux d'esprit inspirés par l'abrégé de littérature potentielle (OuLiPo), une série d'exercice d'écriture à contrainte(s).
L'absurde babillage hebdomadaire :
« Les tremblants troubadours, affublés de blancs attributs, trimballaient brutalement les tubercules en un terrible et troublant tintamarre, abrutissant durablement les badins bedeaux bedonnants et boutonneux qui batifolaient béatement debout devant la bible. »
L'absurde babillage d'Heb le Dromadaire :
« Noblesse Oblige, balancer aux billions d’ablettes bellicistes les blêmes trublions déblatérant d’indicibles lubies est un labeur diablement troublant, globalement semblable au blâme de Léon Blum. »
Heb, l'absurde dromadaire âgé, babille :
Les fantastiques fantaisies d’Aristophane le flibustier et de Farfale le farfadet.
« Au fin fond de la forêt fuligineuse, Aristophane, le flibustier farfelu, et Farfale, son tant féroce que flexible farfadet, s’efforçaient fermement de farcir le flambant faisan fermier de suffisamment de féculents afin de satisfaire le formidable Elfe Affamé, affalé à même les fleurs. »
Les papilles aiment le madère d’un âge absurde :
« Le volubile violoniste Orville évoluait avec vélocité dans l’avion virevoltant de Deauville vers les biennales de Venise et dévoilait volontairement aux livides ovins avinés vautrés là les vers galvaudés du virulent écrivain Ovide dévolus à vanter la vaine violence des vénales Vestales vivant avidement du révolver. »
Le babillage du busard au dromadaire :
Le chuintant chuchotis du chat-huant s’échappa du champ d’échalotes : « Atchi ! »
Ce méchant chahut chatouilla l’ouïe d’un charmant chaland s’acharnant à charrier un hachis de chair de chien dans un chariot chapeauté de sa bâche blanchâtre.
Sans chichis, le charmant chaland, de sa hache, trancha le chuintant chat-huant et l’attacha en charpie à son chavirant chariot.
« Chiotte. » chuchota désenchanté le chuintant chat-huant décharné. « Quel gâchis. »
Conversation entre anonymes #1 :
« Alors ? Qui a assassiné le professeur ?
— C’est le colon Helmut Hard avec un pied de biche pendant une partie de chasse malheureuse.
— Mais qu’allait donc faire ce brave homme avec un pied de biche en de telles circonstances ?
— Pour tout vous dire, le funeste membre fût arraché au précédent gibier que ces messieurs avaient pourchassé. »
Conversation entre anonymes #2
« Qu’entends-je ? ânonnai-je. Un unique eunuque énucléé et énurétique surpris à user du cunni sur une quelconque marquise de Turquie ? Une hérésie !
— Que nenni ! raisonna l’anonyme. L’eunuque en question détenait en fait une unique tunique céruléenne qu’un pudique Marquis de Turquie numismate concupiscait… Une inique coutume pour un costume.
— Quel comique quiproquo. »
Conversation entre anonymes #3
« Je conquerrai son cœur, je vous l’annonce ! Comme le vent effritant la montagne ; telle la mer grignotant la falaise ; à l’image de la pluie creusant la pierre, j’attendrai. J’attendrai, mais je parviendrai à mes fins !
— Comme l’érosion, quoi ?
— Euh... oui, c’est ça, comme l’érosion.
— Vous me dites donc que vous allez patienter des milliers d’années pour pouvoir vous la taper ? Elle risque d’être un brin défraîchie votre belle… »
Il était une fois un ours gentil qui se nommait Poulou.
Poulou raffolait du miel et aidait tous ses petits amis de la forêt lorsqu’ils en avaient besoin. Il était si gentil qu’il allait les voir tous les jours pour leur demander si rien ne manquait à leur bonheur. Poulou était l’ours le plus gentil du monde et tous ses amis l’adoraient.
Ce matin là, alors qu’il partait sur la route pour faire la tournée de ses amis et les aider si besoin était, Poulou s’est fait écraser par un bus.
PAF ! Raplapla-mort le Poulou !