Le nano au fil des mots

Ce mois de novembre 2015 est donc dédié au NanoWrimo, un défi mondial qui consiste à écrire 50 000 mots en 1 mois, en gros un roman ou le début d'un pavé.

Pour info, en écrivant tous les jours, ça fait une moyenne de 1667 mots.

 

Rien à gagner mise à part la satisfaction d'être arrivé au bout du projet. Ce qui, en soit, est déjà beaucoup, soyons clair.

 

Sur ce fil, je vais tenir à jour mes "exploits", c'est à dire le nombre de mots écrits dans la journée.  ainsi qu'un petit extrait du jour.

  À noter que tout est écrit en premier jet, donc la forme reste... aléatoire, pour le moins. au risque d'avoir des répétitions, des fautes, des constructions bancales.

Le but s'avère en effet d'écrire, pas d'obtenir un résultat parfait (même si on est d'accord, allier vitesse et efficacité fait aussi partie du jeu).

 

Le site du nano : http://nanowrimo.org/

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[Addendum du 25 novembre]

    Bon, ben voilà deux semaines que j'ai quasiment rien écrit. en tout cas, pas sur le roman. Je vais pas me justifier, vous comprendrez sans doute pourquoi, et si ce n'est pas le cas... c'est pas bien grave.

    L'essentiel étant que je tente de m'y remettre doucement.

   Toujours est-il que pour le défi, c'était déjà pas gagné et désormais, c'est complètement perdu. M'enfin ça, je m'en étais rendu compte dès le 3e jour que j'y parviendrai pas.


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La présentation du roman

Titre (provisoire):

La frangipane, tome 1 - Prémisses.

 

Genre :

Fantasy noire

 

Pitch (grossier et provisoire, difficile à rédiger sans avoir l'histoire écrite) :

 

    Quatre mille années d’existence et un siècle de paix ont affaibli l’Arquome. Fulgent XIII est dirigeant de cet empire qui couvre les trois quarts des terres d'Oknir. En deux ans seulement, il se hisse déjà parmi les plus impopulaires qui aient jamais régné.

   C’est un décadent, dans la droite lignée de son père. Il prend grand plaisir aux orgies, au luxe, aux fastueux spectacles et dilapide l’argent plus vite qu’il ne l’engrange. Il se désintéresse complètement de la politique et de la gouvernance laissant ces basses tâches à ses conseillers et ministres.

   Son frère aîné, Phœust, pourtant considéré comme bien plus apte à la fonction de Suprarque, fut écarté du trône lors du concours d’accession en faveur de son frère cadet. En contrepartie, lui fut attribué le poste d’Archéome de l’ô-Dérihn. Un statut somme toute prestigieux, cette province étant la plus riche du Méridion, le continent sud d’Oknir, mais qui le reléguait loin de la capitale et du pouvoir décisionnaire.

   Phœust en nourrit une formidable rancœur et décide de fomenter une révolte contre son propre frère, ce sera la Frangipane. Un conflit généralisé aux conséquences sans précédent pour l’Arquome.

  En parallèle de ces évènements qui serviront de toile de fond à l’histoire, un certain nombre de personnages vont suivre leurs propres objectifs et influencer ou être influencés par le contexte.

 

Aller un peu plus loin :

   Le roman est en multi-focale, c'est à dire que plusieurs personnages sont suivis au fur et à mesure des chapitres. J'utilise une narration proche du protagoniste concerné : on a accès à ses pensées émotions et ressentis vis à vis des situations vécues.

   Trois tomes sont prévus pour cette fresque. Un chiffre qui peut très bien changer en cours de route si le besoin s'en fait sentir.

   Il existe aussi un tome 1' déjà rédigé dont l'histoire se passe en parallèle de ces évènements, avec au moins un protagoniste récurrent : Le balancement du globlume.

 

Allez, c'est parti!

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# le un de novembre

Aujourd'hui : 1211 mots.

Et voici les premiers mots du premier paragraphe du premier livre.

 

   Les marches de l’escalier s’enroulaient sur elles mêmes dans une spirale sans fin.
   Les pas mesurés de l’homme glissaient sur la pierre brute et froide en un rythme lent mais constant. Le bruissement de sa robe fuligineuse l’accompagnait dans son ascension.

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# le deux de novembre

Aujourd'hui : 1,986 mots.

Total : 3197.

Et un extrait :

— Et vous, qu’en pensez-vous ?

    La question était neutre au possible mais Damaël bouillonnait à l’intérieur. Le sujet était des plus sensibles pour lui. Malgré ses dires, son point de vue sur la question était tranché. Et il ne va pas dans le sens de celui de Sinapce.

— J’en pense que l’ancien temps nous a bien montré qu’il ne fallait pas confier trop de pouvoir aux mages. Même si il faut dire qu’à l’époque, nos confrères n’y allaient pas avec le dos de la louche.

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# Le trois de novembre

Aujourd'hui : 1609 mots.

Total : 4806

Extrayons :

— Serais-tu si naïf que tu n’aies aucune connaissance sur la lutte de pouvoir qui les oppose ? Le plus arriéré des péquenots de Damalie est au courant.

    Son sourire disparut comme s’il n’avait jamais été présent et ce furent deux pupilles étrécies et froides qui le scrutèrent lorsqu’elle ajouta :

— Tu vas devoir nettement élever ton jeu si tu comptes survivre à tes premiers jours parmi les intrigants de la cour.

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 # Le quatre de novembre

Aujourd'hui : 1301 mots.

Total : 6107

Et l'extraction du jour :

    Damaël se dirigea vers la malle qui contenait l’essentiel de ses affaires pour le séjour. Il n’avait pas besoin de grand-chose. L’avantage d’appartenir à la caste æthérée était qu’on ne se posait jamais la question de ce que l’on allait bien pouvoir porter.

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# Le six de novembre

Aujourd'hui : 1300 mots (dont 300 De la veille qui ne méritent guère d'être mentionnés).

Total : 7448

Et ça donne :

 “

 — Un brin de nostalgie, peut-être ?

     La voix de Fleighm tira Damaël de sa contemplation et il se détourna pour la regarder. Il se rendit compte que son visage était crispé. Nombre de souvenirs affluaient à la vue de cet édifice si familier. Et pas des plus plaisants. Voilà douze ans qu’il avait fait ses vœux et quitté l’Académie Élémentaire pour le Sépulcre. Douze ans qu’il ne regrettait absolument pas. Au contraire, aurait-il répondu si la franchise avait été son apanage. Il se recomposa très vite un visage avenant.

— Un peu, oui. J’ai passé nombre d’années entre ces murs et je ne serais pas là où j’en suis sans cela.

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# Le sept de novembre

Aujourd'hui : 1300 mots (encore)

Total : 8710

Changement de chapitre et de perso :

    Quel foutu ramassis d’arrogance ! Je te lui en foutrais moi des « vieille peau » ! Tout juste si elle ne m’a pas mise dans le même panier.

    Lussid ne parvenait pas à détacher son regard du dos des deux nécromants.

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# Le sept de novembre

Aujourd'hui: 300 mots.

Total : 9010

 Et la prose quotidienne :

   Plus Lussid se rapprochait du cœur des festivités, plus l’ambiance se faisait prégnante. À la musique de l’orchestre installé dans un angle de la cour se mêlaient le tumulte des conversations, le fracas des rires et le crissement du gravier doré sous les pas des centaines de visiteurs d’un soir. Au fumet des rôtissoires s’unissaient les puissantes fragrances des parfums en vogue dans la caste belliaste, les âcres relents d’abac que fumaient nombre de ces messieurs et les relents humides du fleuve en contrebas. Un festival de bruits et d’odeurs.

 

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# Le neuf de novembre

Aujourd'hui: 1220 mots

Total : 10 230

Et en ce jour j'ai écrit, par exemple :

    Passian disposa ses plats avec un air d’anticipation avide plaqué sur le visage. On voyait qu’il savait déjà dans quel ordre il comptait les occire. Avant d’entamer, il eut cependant la courtoisie de demander :

— As-tu déjà mangé ?

— Pourquoi ? Me proposerais-tu de partager ton “frugal” repas ?

    Le mage fit une petite moue à cette nouvelle pique, aussi Lussid poursuivit :

— Ne t’inquiète pas, je grignoterai après. Vu la tension qui m’habite/que je me paye, je ne pourrais de toute façon rien avaler. Vas, ne te prive pas pour moi.

    Passian ne se fit pas prier et commença à enfiler petit four sur petit four. Entre deux bouchées, il parvenait quand même à entretenir la conversation.

— La soirée se déroule-t-elle à ta convenance ? demanda-t-il.

— Ma convenance voudrait que personne ne soit venu. En l’occurrence… je fais avec. Tout semble être en ordre, pour le moment. Et de votre côté, aucun incident à signaler ?

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# Le onze de novembre (comment ça le dix ? j'vois pas de quoi tu veux parler)

Aujourd'hui: 950 mots

Total : 11 170

Et parmi eux :

— Assez de ces sujets déprimants. Dis-moi plutôt, participes-tu aux Okniriades, cette année ?

— Tu es fou ? Non, ce n’est plus d’actualité. Je commence à me faire trop vieille pour ce genre d’amusements. Et puis, avec mon tout nouveau statut, une défaite dans l’arène serait… inconvenante, pour le moins.

— Ha, ha ! Oui, ça ferait sans doute la une des périodiques : “Duels d’æther : une sègma les quatre fers en l’air”, clama-t-il en mimant les lettres capitales imprimées au dessus de sa tête. Ou “l’ancienne championne des duels, comme vous ne l’avez jamais vue.”

    Il partit d’un rire gras qui fit trembloter ses joues rebondies. Une fois calmé, il s’excusa :

 — Désolée, je ris tout seul.

 — Je vois ça, répondit-elle avec un air faussement blessé.

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°oO¤¨ EXCAVATiON SPATiO-SPiRiTUO-TEMPORELLE ¨¤Oo°

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# Le vingt-six de novembre

Aujourd'hui: 750 mots

Total : 13 500

    Et vu que ça fait longtemps, deux extraits pour le prix d'un. Ils concernent ma troisième focale du roman. Le premier, bien long, est son introduction  :

     Les jambes défilaient à hauteur d’yeux.

     Longues, courtes, galbées ou bloblottantes, elles se succédaient en un ballet hypnotique. Et il faut bien ça. De toutes conditions sociales et dans tous les états. Des bas montant à mi-cuisse finement brodés mais à l’écorchure mal dissimulée par le haut-de-chausse tout aussi luxueux, à ceux de laine écrue, usés par le temps, mais précieusement rapiécés écorchures après déchirures.

     Qu’elles appartinssent à la gent féminine ou à sa contrepartie, elles arboraient à un bout deux petons agités, engoncés dans leurs godasses, à l’autre, un claque-merde qui n’en manque pas une pour déverser son fiel.

     En règle générale, admit-il à contretemps autant qu’à contrecœur. Au moins un cul-de-jatte de sa connaissance n’aurait pas agréé à la première proposition.

     Quoi qu’il en soit, elles défilent et ne s’arrêtent jamais. À part celles, arquées, de ce chaland qui s’achetait de temps à autres une bonne conscience par le jet d’une cuivre dans la gavroche négligemment disposée sur les pavés, et déguerpissant aussitôt son forfait accompli ; à part la paire replète de cet enfant soulagé d’apercevoir un visage au milieu de  cette marée de chair mouvante, dévisageant cet être si curieux, immobile dans le flux immuable, bien vite tirée en avant par ce parent pressé de déguerpir au plus vite ; jamais elles ne cessaient leur perpétuelle danse.

     Les vagues de guibolles martelaient le flot du temps de six heures pétantes à six heures somnolentes. Un foutu tas de foutues jambes anonymes.

… Et moi, le tas au milieu d’elles, tout aussi foutu et tout autant anonyme.

Et le second, du jour, est sa continuation :

     Désormais, il flairait l’embrouille à des hectohmes à la ronde. Même si ça ne l’’empêche pas, de temps à autres, de vous tomber sur la gueule à bras raccourcis, l’embrouille.

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